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Albert BRAUT

(1874-1912)

     Albert BRAUT, cadet d’une fratrie de quatre enfants, est né à Roye (Somme) le 6 octobre 1874 d’une mère couturière et d’un père employé de commerce. La famille s’installera un peu plus tard au cœur de Paris.

 

     Rien n’est connu de la jeunesse d’Albert Braut et de l’émergence d’une inclination pour les arts qu’il partage avec son frère Jules. Les informations ne resurgissent en effet qu’à l’École des Beaux-Arts de Paris où il fut élèves d’Élie Delaunay puis de Gustave Moreau. Seul son ami, le peintre Jules Flandrin a laissé quelques représentations de ce grand gars au visage fin. Des témoignages (dont celui de Tristan Klingsor) évoquent une personne sensible et sincère, un être d’élite, mais à la santé très fragile. 

 Il expose aux artistes français dès 1893, puis tous les ans sans faille de 1903 à 1911, au Salon d’Automne ; il aura cette même fidélité pour le Cercle de l’Art Moderne havrais, les quatre années l’activité de celui-ci (1906 à 1909). La Libre Esthétique l’accueillera à Bruxelles en 1909. En 1906 et 1908, la Galerie Berthe Weil l’expose, tandis qu’en 1910 et 1911, c’est le tour de la Galerie Druet. 

Jeune fille à la couronne de fleurs. Albert Braut. Peinture, oeuvre.

     Albert Braut est mort bien prématurément le 6 février 1912 à Pau, à l’âge de 36 ans. La même année, son frère Jules et le peintre Paul-Louis Baignières, organisent pour lui une rétrospective de 84 œuvres dans le cadre du Salon d’Automne, avec le soutien du président-fondateur Frantz-Jourdain. L’exposition donnera une idée complète de son talent fait de soin, de sobriété et de grâce. (Nouvelle revue française).

Conversation au bois de Boulogne. Albert Braut. Peinture, tableau.

Conversation au bois de Boulogne.

     L’atelier d’Albert Braut (76 toiles, dessins et pastel) fut dispersé sans fanfare à Drouot les 28 et 29 avril 1939. 

 

     Sa vie reste donc très largement méconnue ; il est même difficile de situer la moindre œuvre représentant le parc Monceau (à quelques pas de la rue Salneuve où il demeurait) qu’il peignit tant et tant de fois. La moindre contribution, bibliographique et/ou iconographique serait donc d’une aide précieuse.

Jeune fille à la couronne de fleurs.

     Après une période assez académique, des œuvres apparaissent – alentour de 1897 – à mi-chemin entre le symbolisme et le préraphaélisme. Plus tard, dans une manière plus cézannienne mais joliment intimiste, ses thèmes de prédilection deviennent les scènes des parcs parisiens, ainsi que les jeunes-filles et les femmes (à la toilette, à la lecture, à la couture). On compte aussi quelques natures mortes. La critique évoque la discrétion solide des œuvres d’Albert et le génie de ses ombres transparentes. Elle le décrit comme un coloriste énergique qui trouve dans les rouges des sonorités exquises. Il est vu comme une promesse de la jeune école française.

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