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Maurice Émile VIEILLARD

(1867–1947)

     Maurice Émile VIEILLARD est né au Havre le 26 avril 1867 dans un milieu aisé. Ses études, menées de front avec les leçons de l’École des Beaux-Arts du Havre, le conduisirent au baccalauréat.

 

     Et ce sont les arts qu’il choisit d’étudier à Paris, à l’Académie Julian et à l’École Nationale supérieure des Beaux-Arts. Sa vie de peintre, c’est à Montparnasse, qu’il la commence. Il a son atelier tout près de celui de Théophile Alexandre Steinlen qu’il fréquente assidument. Les premières peintures de Maurice Vieillard ont d’ailleurs une vraie parenté avec celle de Steinlen (Montmartre, scènes de rues, places et parcs parisiens) ; les omnibus et les attelages de chevaux constituent pour lui un autre thème de prédilection.

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Mère et enfant.

    Son apparition en exposition date de 1899 à la Société Nationale des Beaux-Arts ; il y exposera jusqu’en 1904 essentiellement dessins et gravures. Plus régulièrement, il présente ses œuvres au Salon des Indépendants de 1901 à 1927, et il sera même invité une fois – en 1902 – au Salon de la Libre Esthétique à Bruxelles

    Au Havre, et même à Rouen, Maurice Vieillard expose de temps à autre en galerie entre 1902 et 1922. Et il prendra une part active au Cercle de l’Art Moderne havrais, sans pour autant verser dans les audaces colorées de ses amis.

    Son épouse Alix, passionnée par tous les arts, a eu assurément sur lui une influence considérable. L’éducation de leur fils Gilbert (1899-1940) fut conduite dans une belle harmonie. Gilbert fut un des plus brillants ethnologues de son temps, administrateur à l’Institut Français d’Afrique Noire ; et il demeure un spécialiste indiscutable du peuple Peul. 

     En 1906, curieusement, Maurice Vieillard quitte Paris et regagne le pays cauchois où il s’installe dans une vaste maison campagnarde. La chasse devient sa passion, et tout particulièrement le gabion ; une douzaine de chiens de chasse envahissent la maison, et il ne représente d’ailleurs quasiment plus que des dessins d’animaux (chiens, loups, gibier), y compris dans des journaux cynégétiques, Chasseur Français et Saint-Hubert. D’humeur assez ombrageuse, il gardera cependant, toute sa vie, une amitié vivace avec René de Saint-Delis.

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Après-midi au parc.

    Il a été un militant actif de l’Action Française. Et la Grande Guerre verra ce capitaine de cavalerie se conduire en héros. Blessé, il méritera de nombreuses décorations dont la Légion d’Honneur.

 

     La fin de vie de Maurice Vieillard fut endeuillée par la mort de Gilbert en 1940. Mais il s’était détaché de la peinture et du dessin depuis bien longtemps. 

     Les connaissances sur la vie et l’œuvre de Maurice Vieillard demeurent très parcellaires. Un nombre infime d’œuvres sont situables, et il est d’ailleurs douteux qu’il ait voulu en céder. Toute contribution, tant biographique qu’iconographique serait évidemment précieuse.

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